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Chamrousse à travers les siècles
L'histoire de Chamrousse ne débute pas avec la création de la station de ski au début des années 1950, l’ acte fondateur de celle-ci datant de 1945. Tout laisse à penser que l'endroit avait été fréquenté par les romains au début de notre ère (où est la Croix). C'est au Moyen-âge qu'on mentionne pour la première fois le nom de Chamrousse : en 1260 un acte de donation livrait les pentes de Chamrousse aux moniales de la Chartreuse de Prémol. Le sort de Chamrousse est étroitement lié à la Chartreuse de Prémol , puis à la création de la station thermale d' Uriage . Le début de sa renommée coïncide avec l'installation du Père Tasse à Roche-Béranger, dans la seconde moitié du 19ème siècle. Henry Duhamel y introduisit l'usage du ski en 1891. Chamrousse n'était accessible qu'à pied jusqu'à la construction des deux routes en boucle (la première en 1948 via le Luitel, la seconde en 1956 via St-Martin d'Uriage). La station connut ses heures de gloire durant les JO d'Hiver de 1968. Elle est devenue une commune à part entière en 1989 (les chamroussiens ne s'étaient guère passionnés pour le projet visant à doter la Station de l'autonomie communale. Ainsi que le relatait Le Monde du 24/2/1987, la population locale, appelée aux urnes pour envisager cette mutation, se montra peu intéressée puisque seuls 42% des habitants du Recoin et 18% de ceux de Roche-Béranger se déplacèrent dans les bureaux de vote le 22 février 1987 ! ). De la couleur de ses alpages viendrait le nom de Chamrousse (orthographiée aussi Chanrousse ou Champrousse naguère). Cette étymologie est séduisante, mais très controversée et vraisemblablement erronée.
la Croix de Chamrousse
La Croix de Chamrousse semble avoir été érigée, pour la 1ère fois, au 17ème siècle . Voilà comment Adolphe Joanne la décrivait dans son guide "Dauphiné et Savoie" dans la seconde édition de 1872 : Une croix de bois, supportée par un piédestal en pierre en couronne la cime. Cette croix, érigée en 1856, mesurait d'abord 11 mèt. de hauteur, piédestal compris ; renversée par une violente tempête pendant l'hiver 1865 - 1866, elle a été rétablie l'été suivant par les soins de M. de Saint-Ferriol, mais elle est moins haute qu'autrefois. Le piédestal est un carré de maçonnerie de plus de 6 mèt. de côté. Du pied de la croix, on embrasse un immense panorama ..." Ci-contre une illustration montrant la Croix de Chamrousse en 1856 , année d'édification d'une nouvelle et monumentale croix. On doit ce croquis au célèbre dessinateur et lithographe Victor Petit (1818 - 1871) qui l'envoya à la revue l'Illustration . Voilà ce qu'il écrivit dans ce "journal universel" en date du 4 octobre 1856 : On vient d'élever sur le sommet de l'une des plus hautes montagnes de la chaîne des Alpes qui domine Grenoble, une croix commémorative, dont la bénédiction a donné lieu à une scène assurément bien rare dans les régions qui touchent aux grandes neiges permanentes et aux glaciers. Cette croix, construite en très-fortes pièces de bois, a été placée à la cime décharnée de la montagne de Champ- Rousse, et sur l'emplacement d'une ancienne croix, au pied de laquelle on découvrit des médailles romaines. - La croix nouvelle, due à une pieuse et généreuse initiative, a été bénite solennellement en présence d'une foule nombreuse d'habitants des montagnes et venus des communes environnantes d'Herbey, Pinay, Vaulnaveys et d'Uriage-les-Bains. Cette réunion de fidèles, au sommet des roches de Champ-Rousse, présentait un ensemble curieux, auquel l'étrangeté, l'isolement et la grandeur du site donnaient un caractère réellement imposant. J'ai pensé, Monsieur, que ceux des lecteurs de l'Illustration qui connaissent les admirables montagnes des Alpes françaises, ne verraient pas sans quelque intérêt le croquis que j'ai le plaisir de vous offrir.Grenoble, 15 septembre 1856 Victor Petit
la Chartreuse de Prémol
Hormis quelques ruines insignifiantes, plus rien ne demeure de ce qui fut une imposante Chartreuse. Cette ancienne chartreuse est située à quelques kilomètres, en aval de Chamrousse. Durant cinq siècles et demi, elle accueillit ses moniales jusqu'à la Révolution française qui décida de sa dissolution et de la vente de ses biens. Toute l'histoire de la Chartreuse de Prémol.
le Père Tasse
Le Père Tasse avait 40 ans lorsqu'il créa en 1863 une fromagerie dont le chalet pouvait servir d'abri aux voyageurs. Peu à peu, l'organisation de son chalet comme refuge et restaurant pour touristes prit tous ses soins et l'obligea à abandonner sa fromagerie. Le Père Tasse passa 22 années de son existence à Roche-Béranger. Dans un ouvrage édité en 1891, Henri Vincent relata ces deux décennies. Un chapitre entier est consacré à la vie du Père Tasse , sarthois de naissance et dauphinois d'adoption. Un autre chapitre relate son célèbre chalet , transformé au cours des ans pour terminer incendié par les Allemands en 1944.
le jardin botanique de Chamrousse
Une dizaine d'années après le départ du Père Tasse, le premier jardin alpin fut créé à proximité de son ancien chalet, l'initiative revenant à la Société des Touristes du Dauphiné. L'inauguration eut lieu le 8 juillet 1894 . Ce jardin alpin ne rencontra jamais le succès escompté et périclita rapidement pour être abandonné vers 1905, faute d'avoir un accès facile à l'époque. En 1911, le Guide Joanne le mentionne encore : à 150 m, au N. se trouve un jardin alpin d'expérience, sous la direction de l'Université de Grenoble (*). (*) l'Université de Grenoble prit le relais de la STD (NDR) La reproduction ci-contre représente le plan du jardin alpin de Chamrousse. Elle émane des Archives du Jardin botanique alpin du Lautaret . Sa reproduction a été aimablement autorisée par la Station Alpine Joseph Fourier (Université Joseph Fourier de Grenoble).
ancien refuge du CAF
Le refuge du CAF fut édifié en 1911 . Laissé à l’abandon durant des décennies, le bâtiment a été totalement rénové et agrandi. C’est à présent la Maison de l’Environnement de Chamrousse , inaugurée le 8 juillet 2018. Le chalet abritera une salle d’accueil avec des informations sur le patrimoine naturel de Belledonne et de Chamrousse, une salle d’exposition et une salle de réunion et de travail (cf. information parue dans le Journal municipal de Chamrousse de juin 2018, numéro 23). Attention : ne pas confondre cet ancien refuge , situé en contrebas de Chamrousse (vers le distributeur automatique d'essence) avec le nouveau refuge (*) qui, lui, est situé sur les hauteurs du Recoin. (*) ce "nouveau" refuge est dorénavant fermé au public.
Chamrousse durant la Seconde Guerre Mondiale
Au début de la dernière Guerre Mondiale, Chamrousse accueillit des jeunes gens, venus se former à l'alpinisme. La revue Sept-Jours (*) illustre cet épisode inconnu de la plupart des personnes. On y trouvera les photos d'époque. (*) hebdomadaire paru le 17 août 1941 Sur les pentes de Chamrousse, les Chantiers de Jeunesse furent implantés au Luitel. A lire le témoignage historique d'un jeune de l'époque qui, à 92 ans, s'était confié à chamrousse.info en 2013 sur son vécu. Passionnant !
On peut considérer que l’ acte   fondateur   de   la   station   de   sports   d’hiver   de   Chamrousse remonte à juin 1945. En effet, le Journal Officiel du 21 juin 1945 publiait l’arrêté suivant : MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR Travaux départementaux, équipement sportif Par arrêté interministériel en date du 30 mai 1945, a été confirmé l’acte dit arrêté du 9 août 1944 déclarant d’utilité publique et urgente, en vue de l’aménagement du centre de sports d’hiver du massif de Chamrousse, l’acquisition, par le département de l’Isère, de terrains sis sur le territoire de la commune de Saint-Martin-d’Uriage, lieudit du Recoin.
Chamrousse à travers les siècles
L'histoire de Chamrousse ne débute pas avec la création de la station de ski au début des années 1950, l’ acte fondateur de celle-ci datant de 1945. Tout laisse à penser que l'endroit avait été fréquenté par les romains au début de notre ère (où est la Croix). C'est au Moyen-âge qu'on mentionne pour la première fois le nom de Chamrousse : en 1260 un acte de donation livrait les pentes de Chamrousse aux moniales de la Chartreuse de Prémol. Le sort de Chamrousse est étroitement lié à la Chartreuse de Prémol , puis à la création de la station thermale d' Uriage . Le début de sa renommée coïncide avec l'installation du Père Tasse à Roche-Béranger, dans la seconde moitié du 19ème siècle. Henry Duhamel y introduisit l'usage du ski en 1891. Chamrousse n'était accessible qu'à pied jusqu'à la construction des deux routes en boucle (la première en 1948 via le Luitel, la seconde en 1956 via St-Martin d'Uriage). La station connut ses heures de gloire durant les JO d'Hiver de 1968. Elle est devenue une commune à part entière en 1989 (les chamroussiens ne s'étaient guère passionnés pour le projet visant à doter la Station de l'autonomie communale. Ainsi que le relatait Le Monde du 24/2/1987, la population locale, appelée aux urnes pour envisager cette mutation, se montra peu intéressée puisque seuls 42% des habitants du Recoin et 18% de ceux de Roche- Béranger se déplacèrent dans les bureaux de vote le 22 février 1987 ! ). De la couleur de ses alpages viendrait le nom de Chamrousse (orthographiée aussi Chanrousse ou Champrousse naguère). Cette étymologie est séduisante, mais très controversée et vraisemblablement erronée.
la Croix de Chamrousse
La Croix de Chamrousse semble avoir été érigée, pour la 1ère fois, au 17ème siècle . Voilà comment Adolphe Joanne la décrivait dans son guide "Dauphiné et Savoie" dans la seconde édition de 1872 : Une croix de bois, supportée par un piédestal en pierre en couronne la cime. Cette croix, érigée en 1856, mesurait d'abord 11 mèt. de hauteur, piédestal compris ; renversée par une violente tempête pendant l'hiver 1865 - 1866, elle a été rétablie l'été suivant par les soins de M. de Saint-Ferriol, mais elle est moins haute qu'autrefois. Le piédestal est un carré de maçonnerie de plus de 6 mèt. de côté. Du pied de la croix, on embrasse un immense panorama ..." Ci-contre une illustration montrant la Croix de Chamrousse en 1856 , année d'édification d'une nouvelle et monumentale croix. On doit ce croquis au célèbre dessinateur et lithographe Victor Petit (1818 - 1871) qui l'envoya à la revue l'Illustration . Voilà ce qu'il écrivit dans ce "journal universel" en date du 4 octobre 1856 : On vient d'élever sur le sommet de l'une des plus hautes montagnes de la chaîne des Alpes qui domine Grenoble, une croix commémorative, dont la bénédiction a donné lieu à une scène assurément bien rare dans les régions qui touchent aux grandes neiges permanentes et aux glaciers. Cette croix, construite en très-fortes pièces de bois, a été placée à la cime décharnée de la montagne de Champ-Rousse, et sur l'emplacement d'une ancienne croix, au pied de laquelle on découvrit des médailles romaines. - La croix nouvelle, due à une pieuse et généreuse initiative, a été bénite solennellement en présence d'une foule nombreuse d'habitants des montagnes et venus des communes environnantes d'Herbey, Pinay, Vaulnaveys et d'Uriage-les-Bains. Cette réunion de fidèles, au sommet des roches de Champ-Rousse, présentait un ensemble curieux, auquel l'étrangeté, l'isolement et la grandeur du site donnaient un caractère réellement imposant. J'ai pensé, Monsieur, que ceux des lecteurs de l'Illustration qui connaissent les admirables montagnes des Alpes françaises, ne verraient pas sans quelque intérêt le croquis que j'ai le plaisir de vous offrir.Grenoble, 15 septembre 1856 Victor Petit
la Chartreuse de Prémol
Hormis quelques ruines insignifiantes, plus rien ne demeure de ce qui fut une imposante Chartreuse. Cette ancienne chartreuse est située à quelques kilomètres, en aval de Chamrousse. Durant cinq siècles et demi, elle accueillit ses moniales jusqu'à la Révolution française qui décida de sa dissolution et de la vente de ses biens. Toute l'histoire de la Chartreuse de Prémol.
le Père Tasse
Le Père Tasse avait 40 ans lorsqu'il créa en 1863 une fromagerie dont le chalet pouvait servir d'abri aux voyageurs. Peu à peu, l'organisation de son chalet comme refuge et restaurant pour touristes prit tous ses soins et l'obligea à abandonner sa fromagerie. Le Père Tasse passa 22 années de son existence à Roche-Béranger. Dans un ouvrage édité en 1891, Henri Vincent relata ces deux décennies. Un chapitre entier est consacré à la vie du Père Tasse , sarthois de naissance et dauphinois d'adoption. Un autre chapitre relate son célèbre chalet , transformé au cours des ans pour terminer incendié par les Allemands en 1944.
le jardin botanique de Chamrousse
Une dizaine d'années après le départ du Père Tasse, le premier jardin alpin fut créé à proximité de son ancien chalet, l'initiative revenant à la Société des Touristes du Dauphiné. L'inauguration eut lieu le 8 juillet 1894 . Ce jardin alpin ne rencontra jamais le succès escompté et périclita rapidement pour être abandonné vers 1905, faute d'avoir un accès facile à l'époque. En 1911, le Guide Joanne le mentionne encore : à 150 m, au N. se trouve un jardin alpin d'expérience, sous la direction de l'Université de Grenoble (*). (*) l'Université de Grenoble prit le relais de la STD (NDR) La reproduction ci-contre représente le plan du jardin alpin de Chamrousse. Elle émane des Archives du Jardin botanique alpin du Lautaret . Sa reproduction a été aimablement autorisée par la Station Alpine Joseph Fourier (Université Joseph Fourier de Grenoble).
ancien refuge du CAF
Le refuge du CAF fut édifié en 1911 . Laissé à l’abandon durant des décennies, le bâtiment a été totalement rénové et agrandi. C’est à présent la Maison de l’Environnement de Chamrousse , inaugurée le 8 juillet 2018. Le chalet abritera une salle d’accueil avec des informations sur le patrimoine naturel de Belledonne et de Chamrousse, une salle d’exposition et une salle de réunion et de travail (cf. information parue dans le Journal municipal de Chamrousse de juin 2018, numéro 23). Attention : ne pas confondre cet ancien refuge , situé en contrebas de Chamrousse (vers le distributeur automatique d'essence) avec le nouveau refuge (*) qui, lui, est situé sur les hauteurs du Recoin. (*) ce "nouveau" refuge est dorénavant fermé au public.
Chamrousse durant la Seconde Guerre Mondiale
Au début de la dernière Guerre Mondiale, Chamrousse accueillit des jeunes gens, venus se former à l'alpinisme. La revue Sept-Jours (*) illustre cet épisode inconnu de la plupart des personnes. On y trouvera les photos d'époque. (*) hebdomadaire paru le 17 août 1941 Sur les pentes de Chamrousse, les Chantiers de Jeunesse furent implantés au Luitel. A lire le témoignage historique d'un jeune de l'époque qui, à 92 ans, s'était confié à chamrousse.info en 2013 sur son vécu. Passionnant !
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On peut considérer que l’ acte    fondateur    de    la    station    de    sports d’hiver   de   Chamrousse remonte à juin 1945. En effet, le Journal Officiel du 21 juin 1945 publiait l’arrêté suivant : MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR Travaux départementaux, équipement sportif Par arrêté interministériel en date du 30 mai 1945, a été confirmé l’acte dit arrêté du 9 août 1944 déclarant d’utilité publique et urgente, en vue de l’aménagement du centre de sports d’hiver du massif de Chamrousse, l’acquisition, par le département de l’Isère, de terrains sis sur le territoire de la commune de Saint-Martin-d’Uriage, lieudit du Recoin.